Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/203

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Tous ces rapprochemens concourent donc à nous persuader que le titre de seigneur des grandes panégyries, comme Phtha, porté par les Pharaons, par les Lagides et par les Empereurs romains, est celui-là même que le texte grec de l’inscription de Rosette a exprimé par les mots seigneur des Triacontaétérides, comme Phtha (Héphaistos) ; dans tous les cas, si ces deux formules n’étaient point identiques, il faudrait reconnaître que le titre κυριος τριακονταετηριδων καθαπερ ο Ηφαιστος, serait, parmi les titres donnés à Ptolémée Épiphane dans le décret de Rosette, le seul que nous ne retrouverions point reproduit dans les légendes hiéroglyphiques des autres souverains de toutes ces époques. Cette seule exception nous paraîtrait bien extraordinaire.

Il nous reste à discerner, sur les monumens égyptiens du premier comme du second et du troisième style, le groupe hiéroglyphique répondant au titre Ηλιου παις, enfant du Soleil, que porte le roi Ramestès sur l’obélisque traduit par Hermapion.

Une qualification tout-à-fait semblable, celle de υιος του Ηλιου, fils du Soleil, est donnée à Ptolémée Épiphane, dans l’inscription de Rosette : elle est immédiatement placée avant le nom propre Ptolémée, υιου του Ηλιου Πτολεμαιου[1]. Si, dans les légendes hiéroglyphiques de Ptolémée Épiphane[2] déjà citées, nous cherchons les signes qui précèdent toujours im-

  1. Texte grec, ligne 3. — Démotique, ligne 2.
  2. Tableau général, n.o 132.