Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/284

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n.o 109), qu’on ne saurait, sous aucun rapport, confondre avec la légende d’Aménophis II (Memnon), puisque le prénom de l’un diffère entièrement du prénom de l’autre. Ils n’ont en effet qu’un seul signe commun ; le premier, le disque ou globe solaire, signe qui est aussi le premier dans tous les prénoms de tous les Pharaons ; car ces souverains prenant tous la qualification de fils du Soleil, s’assimilaient évidemment à leur père dans leur prénom royal.

L’Aménophis du temple d’Amada, peut être Aménophis I, troisième roi de la xviii.e dynastie, ancêtre d’Aménophis II (Memnon) ; ou bien Aménophis III, père de Ramsès le Grand : mais les autres légendes du même temple ne permettent point d’hésitation, et décident promptement la question en faveur du premier de ces Pharaons.

J’ai dit que la légende royale du nouvel Aménophis occupait le sanctuaire et les parties environnantes du monument d’Amada ; les autres parties de ce temple ont été décorées par un second Pharaon dont la légende royale est gravée dans notre Tableau général, sous le n.o 110, et dans la planche ci-jointe, avec toutes ses variantes (planche XIII).

Le prénom est constamment le même dans toutes les variantes de cette légende, qui se montre sur un grand nombre de constructions égyptiennes et sur de grands obélisques ; ce qui prouve d’abord que le prince dont elle contient et les titres et le nom propre fut un des plus célèbres souverains de cette contrée.