Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/30

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idées dont ces groupes seraient les signes, selon son opinion.

Tout reste donc encore à faire, malgré les importans travaux préparatoires et les efforts du savant Anglais, pour que nous puissions nous former une idée juste de l’écriture hiéroglyphique : ce n’est point en effet connaître un système d’écriture, si l’on n’a fait que déterminer la signification de quelques caractères ou groupes de caractères pris isolément dans un texte, sans savoir toutefois par quel moyen, par quelle loi de convention, ces caractères ou ces groupes peuvent exprimer l’idée dont on les suppose les signes écrits ; quand on ignore si ces caractères, ces groupes, sont idéographiques ou phonétiques, c’est-à-dire, s’ils expriment directement l’objet de l’idée, ou bien le son du mot signe de cette même idée dans la langue parlée.

L’ouvrage que je soumets au public aura donc un but principal et un but accessoire.

Le but accessoire, qui se lie intimement au but principal, sera de comparer l’essai de lecture des deux noms hiéroglyphiques, Ptolémée et Bérénice, d’après M. le docteur Young, avec la lecture de ces mêmes noms qui résulte de mon alphabet des hiéroglyphes. On pourra se convaincre, par cette comparaison, de combien le système de lecture de ces noms par le sav-

    les planches 74 à 78 du IV.e volume, Supplément, de l’Encyclopédie britannique ; cette même série, considérablement diminuée, a été reproduite de la page 153 à la page 160 du nouvel ouvrage de M. le docteur Young.