Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/301

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hiéroglyphiques, recevront ainsi une direction fructueuse et uniforme, parce que nous obtiendrons, je l’espère du moins, des notions précises sur la nature d’un terrain qu’on a fouillé jusqu’ici avec aussi peu de succès.

Il importe de s’occuper d’abord des formes matérielles des caractères sacrés, avant de rechercher les différences qui existent entre eux quant à leur expression.


§. I.er Formes des Signes.


1. Les caractères hiéroglyphiques ou sacrés des anciens Égyptiens, considérés sous l’unique rapport de leurs formes, appartiennent en quelque sorte à une seule espèce, puisqu’ils représentent tous des objets physiques plus ou moins bien figurés, plus ou moins reconnaissables pour nous qui sommes étrangers aux mœurs et aux usages du peuple qui les traça.

2. On peut dire qu’aucune nation n’a jamais inventé d’écriture plus variée dans ses signes, et d’un aspect à-la-fois si pittoresque et si singulier ; les textes hiéroglyphiques offrent en effet l’image de toutes les classes d’êtres que renferme la création. On y reconnaît :

La représentation de divers corps célestes ; le soleil ; la lune, les étoiles, le ciel, &c. ;

L’homme de tout sexe, à tout âge, de tout rang et dans toutes les positions que son corps est susceptible de prendre, soit dans l’action, soit dans le repos ;