Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/436

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A 19. Les anaglyphes semblent être des pages de cette écriture secrète que les anciens auteurs grecs et romains nous disent avoir été connue seulement des prêtres et de ceux qu’ils initiaient à leurs mystères. Quant à l’écriture hiéroglyphique, elle ne fut jamais secrète ; et tous ceux qui, en Égypte, recevaient quelque éducation, en possédaient la connaissance.

A 20. Deux nouveaux systèmes d’écriture dérivèrent avec le temps de l’écriture hiéroglyphique et furent inventés pour rendre l’art d’écrire plus rapide et plus usuel.

B 21. L’écriture hiératique ou sacerdotale n’est qu’une simple tachygraphie de l’écriture sacrée et en dérive immédiatement ; et dans ce second système, la forme des signes est considérablement abrégée.

B 22. Il se compose encore, à la rigueur, de signes figuratifs, de signes symboliques et de signes phonétiques ; mais les deux premiers ordres de caractères sont souvent remplacés, soit par des groupes de caractères phonétiques ; soit par des caractères arbitraires qui ne conservent plus la forme de leur signe correspondant dans le système hiéroglyphique.

B 23. Tous les manuscrits hiératiques existans, et nous en possédons des époques pharaoniques, de l’époque grecque et de l’époque romaine, appartiennent à un seul système, quelque différence que l’on puisse trouver d’ailleurs au premier coup-d’œil dans le tracé des divers caractères.

B 24. L’emploi de l’écriture hiératique paraît avoir