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Page:Chansons populaires de France, 1865.djvu/123

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La mère Michel.

C’est la mère Michel qui a perdu son chat,
Qui cri’  par la fenêtr’, qui est-c’  qui lui rendra ;
Et l’ compèr  Lustucru qui lui a répondu :
« Allez, la mèr’ Michel, vot’ chat n’est pas perdu. »

C’est la mère Michel qui lui a demandé :
« Mon chat n’est pas perdu ! vous l’avez done trouvé ? »
Et l’ compèr’  Lustucru qui lui a répondu :
« Donnez un’  récompense, il vous sera rendu. »

Et la mère Michel lui dit : « C’est décidé ;
Si vous rendez mon chat, vous aurez un baiser. »
Le compèr  Lustucru, qui n’en a pas voulu,
Lui dit : « Pour un lapin votre chat est vendu. »



Au clair de la lune.

Si l’on en croit une charmante nouvelle de M. de Vaulabelle, les paroles de cette vieille chanson seraient d’un pâtissier nommé Crépon, et la musique de Lulli, alors marmiton dans les cuisines de la grande Mademoiselle. Au clair de La lune daterait donc de Louis XIV.

Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte,
Je n’ai plus de feu ;
Ouvre-moi ta porte,
Pour l’amour de Dieu.

Au clair de la lune,
Pierrot répondit :
Je n’ai pas de plume ;
Je suis dans mon lit,