Page:Chants et chansons populaires de la France, volume 2, 1859.djvu/157

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Qu’un seigneur, qu’un haut baron,
Vende jusqu’à son donjon
Pour aller à la croisade ;
Qu’il laisse sa camarade
Dans la main de gens de bien.
C’est bien, c’est bien,
Cela ne me gêne en rien ;
Moi, je pense comme Grégoire,
J’aime mieux boire. (bis.)

Que le vaillant roi Richard
Aille courir maint hasard,
Pour aller, loin d’Angleterre,
Conquérir une autre terre
Dans le pays d’un païen ;
C’est bien, c’est bien,
Cela ne nous blesse en rien ;
Moi, je pense comme Grégoire,
J’aime mieux boire. (bis.)


Ô RICHARD ! Ô MON ROI !


Ô Richard ! ô mon roi !
L’univers l’abandonne :
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne ?
Moi seul dans l’univers
Voudrais briser tes fers,
Et tout le monde t’abandonne.

Ô Richard ! ô mon roi !
L’univers l’abandonne :
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne
Et sa noble amie ! Hélas ! son cœur
Doit être navré de douleur ;
Oui, son cœur est navré de douleur.

Monarques, cherchez, cherchez des amis,
Non sous les lauriers de la gloire,
Ou sous les myrtes favoris
Qu’offrent les Filles de Mémoire :
Un troubadour
Est tout amour,
Fidélité, constance,
Et sans espoir de récompense.

Ô Richard ! ô mon roi !
L’univers t’abandonne :
Sur la terre il n’est donc que moi,
Il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne ?

Ô Richard ! ô mon roi !
L’univers t’abandonne :
Sur la terre il n’est que moi,
Oui, c’est Blondel, il n’est que moi,
Il n’est que moi
Qui m’intéresse à ta personne :
N’est-il que moi,
N’est-il que moi
Qui m’intéresse à ta personne ?


Sedaine.


HÉ ! ZIC ET ZIC ET ZIC ET ZOC.


Hé ! zic et zic et zic et zoc,
Et fric et fric et froc ;
Quand les bœufs vont deux par deux
Le labourage en va mieux.

Qu’en dites-vous, ma commère,
Et qu’en direz-vous, compère ?
Rien ne se fait bien qu’à deux.
Les habitants de la terre,
Ma foi, ne dureraient guère
S’ils ne disaient pas entre eux :
Hé ! zic et zic et zic et zoc,
Et fric et fric et froc ;
Quand les bœufs vont deux par deux
Le labourage en va mieux.

Sans berger si la bergère
Est en un lieu solitaire,
Tout pour elle est ennuyeux ;
Mais si le berger Tityre
Vient lui conter son martyre,
Tout s’anime à l’entour d’eux…
Hé ! zic et zic et zic et zoc,
Et fric et fric et froc ;
Quand les bœufs vont deux par deux
Le labourage en va mieux.


Sedaine.