Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
139
à sa majesté marie-christine


Vous avez tressailli d’un douloureux émoi,
Craignant de voir périr la cause la plus juste ;
Mais l’âme, retrempée aux ondes de la foi,
Vous êtes demeurée aussi forte qu’auguste.

En face des Cortès, humble et fière à la fois,
Demandant au pays un nouveau sacrifice,
Vous avez fait parler bien haut par votre voix
La vérité, le droit, l’honneur et la justice !

À votre appel, les fils du Cid Campéador,
Qui fauchait de son fer les Maures comme une herbe,
Se sont groupés autour de la bannière d’or
Qui fit sous tous les cieux flotter son pli superbe.

Et ces vaillants déjà versent à flots leur sang
Pour défendre l’honneur de la vieille Ibérie,
Pour conserver intact le sol éblouissant
Dont l’immortel Colomb a doté leur patrie.