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commandant du croiseur d’estrées


 
Ainsi que des aiglons, penchés sur l’onde amère,
Frémissent de plaisir en croyant voir leur mère
Dans une aile qui rase un grand flot argenté,
Dès que sur nos eaux point une voile française,
Nous sentons, commandant, nos cœurs tressaillir d’aise,
Nous sentons un frisson d’amour et de fierté.

Oh ! c’est qu’à cet instant notre avide prunelle
Dans cette voile au loin voit l’aile maternelle,
Oh ! c’est que le vaisseau qui l’ouvre dans le vent
Est pour nous, Canadiens, la vieille France même,
C’est que son pavillon est à nos yeux l’emblème
De cette absente à qui nous songeons si souvent.