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À M. LE CAPITAINE J.-E BERNIER


Amant des grandes eaux, des vastes horizons,
Dans l’âme te sentant la flamme des Jasons,
Tu brûles de voguer vers la zone lointaine
Qui vit sombrer, hélas ! tant de puissants agrès,
Et, pour collaborer à l’œuvre du progrès,
Tu vas risquer tes jours, ô vaillant capitaine !

Oui, chez toi c’est le sang des découvreurs qui bat ;
Le danger te séduit, nul vent ne te courba,
Nul fardeau n’est trop lourd pour ta robuste épaule,
Et, vers le but rêvé tournant ton front d’airain,
Tu jures de vouloir distancer tout marin,
Tu promets de porter ton pavillon au pôle.