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les aspirations


De loin nous vous tendions les bras avec amour,
Et nous soupirions tous, amis, après le jour
Où votre nef enfin toucherait notre terre,
Car vos noms, évoquant un immortel succès,
Nous rappelaient, à nous restés toujours français,
Que le sang d’un héros battait dans votre artère.
 
Nous brûlions, croyez-nous, de vous serrer la main,
Nous brûlions de joncher de fleurs votre chemin,
Et, depuis qu’en ces murs dressés par la vaillance
Vous êtes descendus pour baiser le linceul
Recouvrant le passé qu’illustra votre aïeul,
Nous palpitons de joie et de reconnaissance.

Oh ! les heureux moments ! oh ! les jours radieux
Que nous avons donnés au culte des aïeux !
Entre nos cœurs vibrant du même écho sonore
Un lien s’est formé que rien ne brisera ;
Et de votre séjour parmi nous survivra
Un souvenir brillant comme un lever d’aurore.