Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
l’érable


Partout, sur les toits, dans la rue,
Brillent ses rameaux éclatants,
Et quand la fête est disparue,
Ils s’y bercent encor longtemps.

L’érable est l’arbre d’abondance.
L’Indien l’adorait autrefois ;
Et nous l’aimons comme la France
Aime le vieux chêne gaulois.

Sa verdeur est incomparable.
Nul miel n’est doux comme son miel.
Et puis de cet arbre admirable
On fait la bûche de Noël.
 
Il est bon autant que robuste.
Il berce au vent le nid mœlleux,
Et dépouille sa tête auguste
Pour couvrir le gazon frileux.