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les aspirations


Alors le drapeau tricolore
Parut prendre un plus vif éclat,
Et sur l’autel saint qu’il décore,
Tout aussi fier, ainsi parla :

— Jamais le pauvre ne se couche
Sans pain à l’ombre de mes plis.
Malheur au lâche qui me touche,
Que je porte l’aigle ou les lis.

Versant, formidable d’aurore,
Un rayonnement sans pareil,
J’ai le frissonnement sonore
De l’oiseau qui vole au soleil.

Je suis la lumière sereine
Que chaque peuple voit venir,
Guidant la caravane humaine
Vers l’oasis de l’avenir ! ―