Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/226

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Un jour du mois de mars sur le flanc des Rocheuses.

Le soleil éclatant fond les couches neigeuses
Enveloppant les monts couronnés par l’éther.
Pas un souffle de vent ne tressaille dans l’air.
Pas un nuage au ciel ne fait tache. Un silence
Inexprimable dort sur l’étendue immense.
On dirait que la paix des temps originels
A toujours habité les glaciers éternels.
Dans les plis sinueux et clairs de chaque pente
Comme un boa d’argent un ruisselet serpente ;
Et sur les gorges plane une rose vapeur.
Mais soudain, au milieu de ce calme trompeur,