Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/125

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ment sous la main ; on en garnit les jointures des vaisseaux et on l’assujettit ensuite avec des bandes de linge trempées dans le lut de chaux et de blanc d’œuf.

Avant d’appliquer le feu à une distillation, il faut laisser sécher les luts : sans cette précaution, les vapeurs les soulèvent et s’échappent, ou bien elles se combinent avec l’eau qui abreuve et humecte les luts, et rongent la vessie, la peau, le papier, en un mot, toutes les matières qui les assujettissent.

Le lut de chaux et de blanc d’œuf sèche très-promptement, et il faut l’employer dès le moment qu’il est fait : c’est aussi celui qui oppose le plus de résistance à l’effort des vapeurs, et adhère le plus intimement au verre : on le fait, en mêlant un peu de chaux vive très-divisée au blanc d’œuf, et battant de suite ce mélange pour faciliter la combinaison, on le porte dans le moment sur des morceaux de vieux linge qu’on applique sur les jointures.

Dans les travaux en grand, où il n’est pas possible d’apporter tous ces minutieux détails, on lutte les jointures du récipient à la cornue avec le même lut qui sert à enduire les cornues ; et il suffit d’une couche de l’épaisseur de quelques lignes, pour que les vapeurs d’acide muriatique ou d’acide nitrique ne s’échappent point.

Comme dans certaines opérations, il se dégage