Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seule forment un aggrégé dont chaque goutte est connue sous le nom de partie intégrante.

L’aggrégé diffère de l’amas en ce que les parties intégrantes de celui-ci n’ont aucune adhésion sensible entr’elles, comme dans des tas de bled, de sable, etc.

L’aggrégé et l’amas différent du mélange en ce que dans ce dernier les parties constituantes sont de nature différente, comme dans la poudre à canon.

L’affinité d’aggrégation est d’autant plus forte, que les parties intégrantes sont plus rapprochées : ainsi tout ce qui tend à éloigner et à séparer ces parties intégrantes diminue leur affinité et affoiblit leur force de cohésion.

La chaleur produit cet effet sur la plupart des corps connus, de là vient que les métaux fondus n’ont plus de consistance : le calorique en se combinant avec les corps produit presque toujours un effet opposé à la force d’attraction, et l’on seroit autorisé à le regarder comme un principe de répulsion, si la saine chimie ne nous avoit prouvé qu’il ne produit cet effet qu’en cherchant à se combiner avec les corps et diminuant nécessairement par là leur rapport d’aggrégation, comme font tous les agens chimiques. En outre, l’extrême légèreté du calorique fait que, lorsqu’il est combiné avec un corps quelconque, il tend sans cesse à l’élever et à vaincre