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de ces sources sur les collines de Saint-Colombat.

Le Dauphiné nous en offre une semblable à quatre lieues de Grenoble. Les feux follets qui serpentent dans les cimetières, et que le peuple superstitieux prend pour l’image des revenans, sont des phénomènes de cette nature ; et nous en parlerons en traitant du phosphore.


CHAPITRE SECOND.

Du gaz oxigène ou air vital.


Cette substance gazeuse a été découverte par le célèbre Priestley le premier Août 1774 : depuis ce jour mémorable on a appris à la retirer de diverses substances, et on lui a reconnu des propriétés qui en font une des productions les plus intéressantes à connoître.

L’atmosphère ne présente nulle part l’air vital dans son plus grand degré de pureté, il y est toujours combiné, mêlé ou altéré par d’autres substances.

Mais cet air qui est l’agent le plus général des opérations de la nature, se combine avec les divers corps, et c’est par leur décomposition qu’on peut l’extraire et se le procurer.

Un métal exposé à l’air s’y altère, et ces altérations ne sont produites que par la combinaison de l’air pur avec le métal lui-même : la simple distillation de quelques-uns de ces métaux