Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/270

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cornes sont celles qu’on emploie de préférence, et elles se résolvent presqu’en entier en huile et alkali volatil. La putréfaction de toutes les substances animales produit de l’alkali volatil ; et dans ce cas, de même que dans la distillation, il se forme par la combinaison des deux principes qui le constituent ; car l’analyse ne démontre très-souvent aucun alkali formé dans les parties où la distillation et la putréfaction en produisent abondamment.

Presque tout l’alkali volatil dont on fait usage dans le commerce et dans la médecine est fourni par la décomposition du sel ammoniac. C’est même à raison de cela que les Chimistes qui ont rédigé la nouvelle nomenclature ont consacré l’alkali volatil sous le nom d’ammoniaque.

Pour obtenir l’ammoniaque bien pure, on mêle parties égales de chaux vive tamisée et de muriate d’ammoniaque bien pilé, on introduit de suite le mélange dans une cornue à laquelle on adapte un récipient et l’appareil de Woulf, on distribue dans les flacons une quantité d’eau pure correspondante au poids du sel employé, on lutte les jointures des vases avec les luts ordinaires : l’ammoniaque se dégage à l’état de gaz, à la première impression du feu, elle se combine à l’eau avec chaleur ; et lorsque l’eau du premier flacon est saturée, le gaz passe dans celle du second et la saoule à son tour.