Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/74

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pres à adoucir les mœurs et à imprimer au caractère cette franchise et cette loyauté si précieuses dans la société. Dans l’étude de l’histoire naturelle, on n’eut jamais à se plaindre, ni d’inconstance, ni de trahison ; on se passionne aisément pour les objets qui ne nous procurent que des jouissances ; et ces sortes de liaisons sont aussi pures que leur objet, aussi durables que la nature, et d’autant plus fortes qu’il en a plus coûté pour les établir.

D’après toutes ces considérations, aucune science ne mérite plus que la chimie d’entrer dans le plan d’une bonne éducation ; on peut même avancer que son étude est presque indispensable pour n’être pas étranger au milieu des êtres et des phénomènes qui nous environnent. À la vérité, l’habitude de voir les objets peut en faire reconnoître quelques propriétés principales ; on peut même s’élever jusqu’à la théorie de certains phéno-