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action par une chaleur de 50 à 60 degrés ; mais un moyen plus simple, que j’ai employé dans ma fabrique d’alun, consiste à présenter l’acide, en vapeurs et sous forme sèche, à l’argile convenablement préparée : à cet effet, je calcine mes argiles, les réduits en petits morceaux, et en garnis le sol de mes chambres de plomb ; l’acide sulfurique, qui se forme par la combustion du mélange de soufre et de salpêtre, se répand dans la capacité de ces chambres, et y existe pendant quelque temps en vapeurs. Sous cette forme, il a plus d’action, que lorsqu’il a été affoibli par le mélange d’une quantité plus ou moins considérable d’eau ; de sorte qu’il se porte sur les terres, se combine avec elles, leur fait acquérir du volume par l’efflorescence qui se décide ; et, au bout de quelques jours, toute la surface exposée à la vapeur est aluminisée ; on a la précaution de remuer ces terres, de temps en temps, pour leur faire présenter successivement toutes les surfaces à l’action de l’acide.

Mais, par quelque procédé qu’on combine l’acide avec l’argile, il faut exposer les terres aluminisées à l’air, pendant plus ou moins de temps, pour que la combinaison soit plus exacte, et la saturation plus complète.

Presque tout l’alun du commerce nous est fourni par les mines qu’on exploite à ce sujet :