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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

densaient ; de sorte que les vapeurs aqueuses, mêlées aux vapeurs alcooliques, coulaient dans le bassiot ou récipient, et formaient constamment une eau-de-vie très-faible, qu’il fallait soumettre à une seconde distillation, pour la porter à un degré convenable.

Le second inconvénient de ces alambics consistait en ce que la condensation étant toujours très-imparfaite, parce que l’eau du bain du serpentin ne tardait pas à s’échauffer, il y avait une grande déperdition de vapeurs alcooliques, qui se répandaient à pure perte dans l’atelier.

Le troisième vice inhérent à ces appareils était le suivant : comme toutes les vapeurs qui s’élevaient de la chaudière passaient immédiatement dans le serpentin, où elles se condensaient, il fallait modérer le feu de manière à ne faire évaporer que les parties alcooliques ; un coup de feu un peu plus fort faisait monter une trop grande masse de fluide aqueux, et alors on n’obtenait qu’une eau-de-vie très-faible : il fallait donc surveiller le feu avec un soin extrême ; l’opération devenait difficile à conduire.