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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

l’extrémité, et on éprouve encore l’inconvénient que je viens de signaler.

Il convient néanmoins à l’agriculteur d’avoir quelques milliers de betteraves en pépinière, pour pouvoir garnir les vides qui se trouvent toujours dans les champs lorsqu’on sème par d’autres moyens.

On peut encore semer les betteraves à la volée comme les graines des céréales ; et dans ce cas, après avoir bien préparé la terre par de bons labours et uni la surface avec le rouleau, on procède à l’ensemencement.

On recouvre la graine par la herse, qu’on passe deux fois en croisant. Cette méthode exige au moins cinq à six kilogrammes de graine par hectare.

Ce procédé est le plus généralement suivi, et je l’ai pratiqué pendant sept à huit ans ; mais aujourd’hui je donne la préférence à l’ensemencement par rayons, parce que je le trouve bien plus sûr et plus économique. À cet effet, dès que la terre est bien préparée, je trace sur la surface du sol des sillons de demi-pouce à un pouce de profondeur, à l’aide d’une herse armée de quatre dents dis-