Aller au contenu

Page:Charbonneau - Aucune créature, 1961.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Elle ne manque pas de charmes, riposta le jeune homme, entrant à son tour dans le jeu.

Mais sa mère ne riait pas.

— Ne me dis pas que toi aussi.

— Je n’aime pas cet « aussi », reprit Georges en riant de plus belle.

— Oh ! moi, vous savez, ce genre de femme fatale ne m’attire pas.

N’oubliez pas qu’elle est la fille de Colette.

— Ne l’oublie pas non plus.


La parution de son dernier ouvrage n’apporta pas à Georges l’impression de plénitude qu’il avait connue à la publication de ses autres livres. Il restait sous le coup du désarroi provoqué en lui par la lettre de Lucien. Jamais il ne s’était à ce point senti frustré d’être en dehors du courant. Quelques jours avaient passé depuis la rencontre de Sylvie et il avait décidé, pour retrouver sa tranquillité d’esprit, de se rendre rue Stanley et d’y voir la jeune