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CHAPITRE XX


Daniel de Vaux suivait avec amusement mon aventure politique. Il eût compris que je m’occupe des nécessiteux, comme je l’avais fait depuis mon retour, c’était un des devoirs qui m’incombaient. Il n’admettait pas qu’ayant à continuer un jour les affaires de ma famille, je pus ambitionner de me faire un nom dans la politique.

Il jugeait sévèrement mes nouveaux amis. Je voyais moi-même leurs manigances, mais toute ma vie, et dès le collège, j’avais attiré des gens qui attendaient une place ou des avantages financiers de leurs relations avec moi. Ceux-ci étaient plus discrets que beaucoup de jeunes gens éduqués. Leur intérêt était en quelque sorte désintéressé. Ils attendaient des faveurs pour le parti, non pour eux-mêmes.