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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.

épuisé pour ainsi dire la curiosité qu’éveille d’ordinaire ces sortes de spectacles et détourné d’eux l’attention. Nous n’avons plus trouvé, en effet, à partir de cette époque, pendant tout le XVIIIe siècle, de spécimens d’art représentant les démoniaques. Pourtant une exception à signaler à l’étranger est le tableau de Goya qui est une des rares représentations de ce genre qu’ait laissées l’école espagnole.

Nous retrouvons au XIXe siècle plusieurs peintures de démoniaques[1] et nous pourrions en citer un certain nombre parmi les œuvres contemporaines. Mais le XVIIe siècle a rompu la tradition, et ces produits de l’art moderne n’ont plus rien à nous apprendre au point de vue spécial qui a été dans cette compilation notre principal objectif.

  1. M. le docteur Galippe nous a signalé une fresque de Perretti peinte en 1810 sous le portail de l’église de Ré (Vall. Vigezzo, Piémont) et qui représente un prêtre exorcisant une femme possédée. L’église de Saint-Lazare à Marseille possède un tableau représentant le Christ délivrant un démoniaque, de Pierre Bronzet, artiste distingué mort en 1883. Cette œuvre nous a été indiquée par le docteur Bernard. Messieurs Carlo Mariani et Giuseppe Antonini, de Turin nous ont envoyé la photographie d’un tableau peint en 1870 par M. Louis Ciardi peintre florentin et représentant le bienheureux Bernardin de Biella, délivrant une jeune femme possédée. Enfin nous signalerons parmi les fresques récemment découvertes au Panthéon, celles de Th. Maillot qui représente la châsse de sainte Geneviève entourée de malades parmi lesquels on reconnaît une intéressante figure déjeune homme possédé.