réunies par une chaîne. Une petite forme humaine, qui étend les bras, est à demi sertie du crâne du possédé[1].
ÉNERGUMÈNE
La figure que nous donnons ici est empruntée à l’ouvrage du comte de Grimouard de Saint-Laurent sur l’art chrétien.
Il s’agit d’une miniature qui paraît représenter un énergumène avec une figure ailée qui s’élève au-dessus de lui. L’auteur ne paraît pas très fixé sur la signification précise de ce dessin. Il incline à y voir une scène de magie, à cause de la présence, à la partie supérieure, d’un personnage qui n’est pas représenté ici et que le costume ferait reconnaître pour une puissance du Bien sous l’influence de laquelle le charme est détruit. Peut-être pourrait-on voir là une scène d’exorcisme.
LE POSSÉDÉ DE GÉRASA
Le possédé représenté dans cette miniature demeurait dans les tombeaux et avait les pieds et les mains liés (Saint-Marc, ch. V, 4). Aussi voit-on au bas de l’image quatre tombeaux. Le malade est debout, mains et pieds liés, vêtu d’une ceinture de couleur sombre devant le
- ↑ Cet ivoire est signalé par Gori dans Theiaurus veterum diptychorum, t. III. La planche VIII en donne une reproduction.
- ↑ Les images des manuscrits de l’empereur Otton ont été reproduites par la photographie dans un ouvrage récent dont nous devons la connaissance à l’obligeance du Dr Schuster d’Aix-la-Chapelle et intitulé : Die Bilder der Handschrift des Kaisers Otto in Münster zu Aachen, etc… Von Stephan Beissel S.-J. Aachen Rudolph Barth., 1886. — C’est à cet ouvrage que nous empruntons les détails que nous donnons ici.