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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.


SAINT DOMINIQUE GUÉRISSANT UNE DÉMONIAQUE

Haut-relief en bronze de Guiseppe Mazza de Bologne. Église Saint-Jean et Saint-Paul, à Venise (fin du XVIIe siècle)


Nous avons vu, dans la chapelle Saint-Dominique de l’église Saint-Jean et Saint-Paul, à Venise, un haut-relief en bronze représentant Saint Dominique guérissant un malade démoniaque. Nous n’avons pu en trouver aucune reproduction. Aussi sommes-nous forcés de donner ici le rapide croquis que nous avons fait sur place.

Tout le haut de la composition est occupé par des anges au milieu de nuages. En bas, saint Dominique, la main droite levée, s’avance vers la démoniaque qui occupe le coin gauche du tableau. Affaissée sur un seul genou, elle se renverse sur un homme qui la maintient par derrière et dont un genou apparaît du côté gauche. La tête, penchée de côté, touche presque à l’épaule gauche, qui est découverte. Les yeux sont convulsés en haut, la bouche est entr’ouverte, la physionomie exprime la souffrance. De la main droite elle a saisi une poignée de cheveux, de la gauche elle tire sur son vêtement.

Dans son attitude et dans ses mouvements, cette figure se ressent du genre affecté et maniéré du maître. Mais il serait injuste de méconnaître les traits par lesquels l’artiste a cherché à reproduire la nature. L’attitude des deux mains, entre autres, semble inspirée de la démoniaque du Rubens, du musée de Vienne.


HYLARION GARBI GUÉRIT UNE FEMME POSSÉDÉE DU DÉMON

Tableau de Jean-Baptiste Garbi (1608). Église San-Salvadore, à Vajano

Nous devons la connaissance de ce tableau au Dr Tommaso-Tommasi, de Florence. Des photographies, imparfaites à cause de l’obscurité de l’église où il se trouve, ne nous ont pas permis de l’apprécier dans ses détails. Il est d’ailleurs d’ordre secondaire, et son auteur est peu connu.