Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/165

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& a entreprit d’établir sur d’autres expériences, que le siège de l’ame seroit plutôt dans la moëlle allongée. Il produit en sa faveur des faits qui semblent fort décisifs. Je n’en citerai qu’un seul : on connoit des animaux qui n’ont point de corps calleux ; le pigeon, par éxemple, n’en a point,[1] à ce qu’assure cet anatomiste, & nous ne refuserons pas une ame au pigeon.

Quoi qu’il en soit de cette question sur le siège de l’ame, il est bien évident, que tout le cerveau n’est pas plus le siège du sentiment, que tout l’œil n’est le siège de la vision.

Mais ; s’il ne nous est pas permis de pénétrer dans le secret de la méchanique du cerveau, nous pouvons au moins étudier les effets qui résultent de cette méchanique, & juger ainsi de la cause par ses effets.

  1. Le Corps calleux du Pigeon ne seroit-il point trop déguisé pour être reconnu ? N’y occuperoit-il point une place où on ne le cherche pas, parce qu’on ne s’attend pas à l’y trouver ? Ce ne sont ici que des doutes que je propose ; mais auxquels l’autorité de Mr. de la Peyronie peut donner du poids.