Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/319

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admettre que la Révélation enseigne beaucoup d’autres opérations immédiates de DIEU sur nos Ames. »

Notre auteur se déclare donc ici plus ouvertement encore en faveur de l’hypothèse de l’emboîtement des germes. Sa raison ne s’effrayoit point des calculs par lesquels on entreprend de combattre cet emboîtement, & cette raison étoit celle du premier métaphysicien & du second mathématicien du siécle. Il pensoit que toutes les ames avoient toujours prééxisté dans une manière de corps organisé ; & son grand principe de la raison suffisante lui persuadoit qu’elles demeureroient unies après la mort à un tout organique : n’y ayant point d’apparence, disoit-il,[1] que dans l’ordre de la nature il y ait des ames entièrement séparées de tout corps. Mais ; il ne s’étoit point expliqué sur la nature de ce corps futur, sur son lieu, sur ses rapports avec l’ancien corps, etc. On voit même par ce qui a été dit ci-dessus, qu’il paroîssoit croire que ce seroit le même corps ; mais concentré ou enveloppé. Ce que nous appellons génération, avoit-il dit,

  1. Théod. §. 90.