Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/334

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Ces expressions réduit en petit, ne sont plus équivoques, & j’avois bien raisonné sur l’enveloppement de mon auteur. Il n’avoit donc point imaginé un germe indestructible, logé dès le commencement dans le cerveau visible ; il n’avoit point considéré ce germe comme le véritable siège de l’ame ; il n’y avoit point fait résider la personnalité. Son interprête moderne[1] ne l’avoit donc pas assés étudié, quand il lui attribuoit mon hypothèse, & qu’il m’exposoit ainsi à passer auprès du public pour le plagiaire de cet illustre écrivain.[2]

Si Leibnitz avoit eu dans l’esprit mon hypothèse, se seroit-il jamais exprimé comme il l’a fait dans les passages que j’ai transcrits ?

  1. Institutions Leibnitiennes ou Précis de la Monadologie ; à Lyon chés les Frères Perisse 1767. p. 127 & 128 de l’Edition in 4°.
  2. Je trouve dans l’Eloge d’Hartzoeker par l’Illustre Fontenelle, Hist. de l’Acad. 1725, un passage remarquable, qui me paroît mériter que je le place ici. Il s’agissoit quelques lignes auparavant, des Animalcules Spermatiques qu’Hartzoeker imaginoit qui perpétuoient les Espèces. « Selon cette Idée, remarque l’Historien, quel nombre prodigieux d’Animaux primitifs de toutes les Espèces ! tout ce qui respire, tout ce qui se nourrit, ne respire qu’eux,