Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ces trois moyens : je m’assure, qu’il n’hésitera pas à préférer le dernier, parce qu’il lui paroîtra plus conforme à la marche de la nature, qui prépare de loin toutes ses productions, & les amène par un développement plus ou moins accèléré à leur état de perfection.

L’ame-humaine, unie à un corps organisé, devoit recevoir par l’intervention ou à l’occasion de ce corps, une multitude d’impressions diverses. Elle devoit sur-tout être avertie par quelque sentiment intérieur, de ce qui se passeroit dans différentes parties de son corps : comment auroit-elle pu autrement pourvoir à la conservation de celui-ci ?

Il falloit donc qu’il y eût dans les différentes parties du corps, des organes très déliés & très sensibles, qui allassent rayonner dans le cerveau, où l’ame devoit être présente à sa manière, & qui l’avertissent de ce qui surviendroit à la partie à laquelle ils appartiendroient.

Les nerfs sont ces organes : on connoît