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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/153

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mouvemens de l’ame ; la célérité des mouvemens correspondans des organes & des membres, paroissent indiquer que l’instrument immédiat de la pensée & de l’action, est composé d’une matière, dont la subtilité & la mobilité égalent tout ce que nous connoissons ou que nous concevons de plus subtil & de plus actif dans la nature.

Nous ne connoissons ou nous ne concevons rien de plus subtil ni de plus actif, que l’éther, le feu élémentaire ou la lumière. Étoit-il impossible à l’auteur de l’homme, de construire une machine organique avec les élémens de l’éther ou de la lumière & d’unir pour toujours à cette machine une ame-humaine ?

Assurément aucun philosophe ne sçauroit disconvenir de la possibilité de la chose : sa probabilité repose principalement, comme je viens de le dire, sur la célérité prodigieuse des opérations de l’ame & sur celle des mouvemens correspondans du corps.

Les impressions des objets se propagent en un instant indivisible des extrêmités du corps au cerveau par le ministère des nerfs. On a cru pendant longtems, que les nerfs vibroient