cerveau ; puisque lorsque cette organisation s’altère, ces idées ne se retracent plus ou ne se retracent qu’imparfaitement.
Si donc l’homme doit conserver sa personnalité dans un autre état ; si cette personnalité dépend essentiellement de la mémoire ; si celle-ci ne dépend pas moins des déterminations que les objets impriment aux fibres sensibles & qu’elles retiennent ; il faut que les fibres qui composent le véritable siége de l’ame participent à ces déterminations, qu’elles y soient durables, & qu’elles lient l’état-futur de l’homme à son état passé.
Si l’on n’admet pas cette supposition philosophique, il faudra admettre, comme je le remarquois, que Dieu créera un nouveau corps pour conserver à l’homme sa propre personnalité ou qu’il se révèlera immédiatement à l’ame.
Je renvoye ici à ce que je disois de mon hipothèse, pages 302 & 303 de ces opuscules.
Tels sont très en raccourci les principes & les conjectures que la raison peut fournir