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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/161

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de son être, que par ce retour qu’elle fait sur elle-même lors qu’elle éprouve quelque perception, & c’est ainsi qu’elle sçait qu’elle éxiste. Je le disois art 1 de mon analyse abrégée : « Comment acquérons-nous le sentiment de notre propre éxistence ? N’est-ce pas en réfléchissant sur nos propres sensations ?

Ou du moins nos premiéres sensations ne sont-elles pas liées essentiellement à ce sentiment qu’a toujours notre ame, que c’est elle qui les éprouve, & ce sentiment est-il autre chose que celui de son éxistence ? » notre connoissance réfléchie nous démontre très bien, qu’une substance simple ne peut périr comme une substance composée ou plutôt elle nous démontre, que ce que nous nommons substance composée, n’est point une vraye substance, & qu’il n’y a de vrayes substances, que les êtres simples dont les composés sont formés. Mais ; notre connoissance réfléchie peut-elle nous démontrer rigoureusement que l’ame ne périsse point à la mort ou qu’il n’y ait point pour l’ame une