Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/168

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ils auroient été des êtres d’un ordre plus relevé, & le plan de la sagesse éxigeoit qu’il y eût sur la terre des êtres vivans, qui fussent bornés aux pures sensations, & qui ne pussent s’élever aux notions abstraites.

Mais ; l’homme, cet être intelligent & moral étoit fait pour porter ses regards au delà du tems, pour s’élever jusqu’à l’être des êtres & y puiser les plus hautes espérances. La sagesse ne pouvoit-elle se prêter aux efforts & aux désirs les plus nobles de la raison humaine, & suppléer par quelque moyen à la foiblesse de ses lumiéres ? Ne pouvoit elle faire tomber sur l’homme mortel un rayon de cette lumiere céleste qui éclaire les intelligences supérieures ?

Cette belle recherche, la plus importante de toutes celles qui peuvent occuper un philosophe, sera l’objet de la partie suivante.

Le 27 de décembre 1768.

PARTIE 17