Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/177

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géometriques sont nécessaires , & qu’elles excluent toute contingence. Elles étoient telles de toute éternité dans cette intelligence nécessaire, qui étoit la région de toute vérité.

Si les loix de la nature résultent essentiellement des rapports qui sont entre les êtres ; si ces rapports, considérés en eux-mêmes, ne sont pas nécessaires ; il me paroît, que je puis en déduire légitimement, que la nature a un législateur. La lumiére ne s’est pas donné à elle-même ses propriétés, & les loix de sa réfraction & de sa réfléxion résultent des rapports qu’elle soutient avec différens corps soit liquides, soit solides.

Je m’exprimerois donc d’une manière fort peu éxacte, si je disois, que les loix de la nature ont appropriés les moyens à la fin :

C’est que les loix de la nature ne sont que de simples effets, & que dans mes idées, des effets supposent une cause, ou pour m’exprimer