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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/394

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paroît si bornée dans ses progrès, & qu’un cœur bien-faisant voudroit qui éclairât le monde entier, doit-elle demeurer renfermée dans ses limites actuelles, comme dans des bornes éternelles ? Que de moyens divers la providence ne peut-elle point s’être reservé, pour lui faire franchir un jour & avec éclat, ces limites étroites où elle est renfermée ! Que de monumens précieux, que de documens démonstratifs ensevelis encore dans les entrailles de la terre ou sous des ruines, & qu’elle sçaura en tirer dans le tems marqué par sa sagesse ! Que de révolutions futures dans les grands corps politiques, qui partagent notre monde, dont elle a préordonné le tems & la manière, dans des vues dignes de sa souveraine bonté ! Ce peuple, le plus ancien & le plus singulier de tous les peuples ; ce peuple dispersé & comme disséminé depuis dix-sept siécles dans la masse des peuples, sans s’incorporer jamais avec elle, sans former jamais lui-même une masse distincte ; ce peuple dépositaire fidéle des plus anciens oracles, monument perpétuel & vivant de la vérité des nouveaux oracles ; ce peuple, dis-je, ne sera-t-il point un jour dans la main de la providence un des grands