Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/412

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU XCVII. Vous ne tenez cmipte de moy, Beau Sire, mais qui estes vous? Voulez vous estre seul sur tous, Et qu’on vous laisse tenir quoy ? Merencolie suiz et doy, En tous faiz, tenir l’un des bouts. Vous ne tenez compte de moy, Beau Sire, mais qui estes vous? Se je vous pinse parle doy, Ne me chault de vostre courroux, On verra se serez rescous De mes mains, par qui, et pourquoy Vous ne tenez compte de moy.

RONDEAU XCVIII. Quant je voy ce que ne vueil rnic, Et n’ay ce dont suis désirant, Pensant ce qui m’est desplaisant. Est ce merveille s’il m’ennuye? Nennil, force est que me soussie De mon cueur qui est languissant, Quant je voy ce que ne vueil mie, Et n’ay ce dont suis désirant. En douleur et merencolie Suis, nuit et jour, estudiant ; Lors je me boute trop avant En une haulte théologie, Quant je voy ce que ne vueil mie.