Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/443

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CLI. Envoyez nous ung doulx regart Qui nous conduie jusqu’à Blois. Nous le vous rendrons quelque fois, Quoy que l’atente nous soit tart. Puis qu’en emportez l’estandart De la Doulceur, que bien congnois, Envoyez nous ung doulx regart Qui nous conduie jusqu’à Blois. Et pry Dieu que toutes vous gart, Et vous doint bons jours, ans et mois, A voz désirs, vouloirs et chois ; Acquittez vous de vostre part : Envoyez nous ung doulx regart.

RONDEAU. Par le comte de Nevers. En la forest de Longue Attente, Mainte personne bien joyeuse S’est trouvée moult doloreuse. Triste, marrie et bien dolente. D’y estre, nul ne s’ entaient e ; La demeure est trop ennuyeuse, En la forest de Longue Attente, Mainte personne bien joyeuse. Chascun qui pourra, s’en abscente. Car l’entrée en est périlleuse, Et l’issue fort dangereuse; Pas, de cent, ung ne se contente En la forest de Longue Attente.