Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/554

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCCV. Qu’a mon cueur, qui s’est esveillé, A faire chançon, ou balade ? Dieu mercy, il n’est plus malade, Tant a par eaue travaillé. D’Orléans s’est appareillé Aler à Blois mangier salade ; Qu’a mon cueur, qui s’est esveillé, A faire chançon, ou balade ? Son harnois fourbira rouillé, Quelque foiz aussi sa salade. Mais qu’il ait joyeuse ambaxade, Tout se trouvera retaillé. Qu’a mon cueur, qui s’est esveillé ?

RONDEAU CCCVI. Dieu les en puisse guerdonner Tous ceulx qui ainsi tormenter Font, de vent, de neige et de pluye, Et nous et nostre compaignie, Dont peu nous en devons louer. Mais il fauldra qu’au par aller. Comment qu’il en doye tarder, Que nous, ou eulx, en pleure, ou rie. Dieu les en puisse guerdonner Tous ceulx qui ainsi tormenter Font, de vent, de neige et de pluye. Or ça, il fault parachever Et puisqu’il est trait, avaler.