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simple. Chez Bach, elle fait, presque partout, complètement défaut, et c’est peut-être ce qui vaut le mieux au vrai point de vue musical. Bach se disait sans doute : Pour celui qui ne comprend pas mon thème, qui n’en sent ni le caractère, ni l’expression, que signifiera toute ces indications italiennes ?

Pour ne parler que de ce que mon expérience personnelle m’a mis à même d’apprécier, j’avais donné, dans les premiers opéras que j’ai fait représenter, un grand développement à l’indication de la mesure, et j’avais fixé celle-ci (du moins le croyais-je) dlune manière invariable, à l’aide du métronome. Quand, dans l’exécution d’un de ces opéras, par exemple du Tannhauser, je constatais l’emploi d’un rhythme absurde, on me donnait invariablement peur excuse que l’on s’était conformé avec la dernière rigueur à mes indications métronomiques.[1]

C’est alors que j’ai compris l’incertitude des résultats que donne l’adjonction des mathématiques à la musique ; et, depuis, non-seulement j’ai laissé de côté le métronome, mais encore je me suis con-

  1. Avant M. Wagner, Beethoven avait eu à se plaindre du métronome.

    (Note du traducteur.)