Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 342 —

sous le signe du Chiffre, il serait bien à désirer qu’une nouvelle école surgît, capable de leur enseigner à battre convenablement la mesure de notre musique en vertu de la règle « de trois » ; mais, que cet enseignement leur soit accessible par la voie du sentiment musical, c’est ce dont il est permis de douter, et c’est pourquoi je me considère comme arrivé au terme de ce travail.

En revanche, il est permis d’espérer qu’une autre école, dont j’ai fait sentir la nécessité, est en voie de création. J’apprends que, sous les auspices de l’Académie royale des arts et des sciences de Berlin, vient de se fonder une « École supérieure de musique » dont la haute direction a été confiée à M. Joachim, le célèbre violoniste. Fonder une pareille école sans son concours eût été une grande faute ; ce qui me fait concevoir, à l’égard de cette école, les plus sérieuses espérances, c’est que, d’après tout ce que l’on m’a dit de ce qui s’y fait sous le rapport de l’exécution musicale, ce virtuose connaît et pratique, dans le sens par moi indiqué, l’exécution de notre grande musique classique.

M. Joachim est — avec Liszt et son école, —