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tomber dans cette erreur dont un seul a pu sortir victorieux, et celui-là on ne peut l’imiter.

R. WAGNER.
(Traduit de l’allemand).

Comme on vient de le voir, M. Wagner fait en traits rapides l’historique de l’ouverture, depuis les premiers essais sans valeur réelle jusqu’à nos jours. il signale, en passant, l’ouverture du Messie de Handel qui, selon lui, ne doit pas être considérée eiômme caractérisant le sujet de cet oratorio. Etant donné le style contrepointé de la musique à cette époque, l’ouverture du Messie est, croyons-nous, ce qu’elle pouvait être. M. Wagner le reconnaît d’ailleurs.

Pour lui, les véritables créateurs de l’ouverture, telle qu’il la comprend, c’est-à-dire une œuvre où Se trouve exprimée l’idée générale du drame qu’elle annonce, sont Gluck et Mozart. L’ouverture d’Iphiphigénie en Tauride est, selon M. Wagner, un modèle parfait, et celle de Don Juan, le chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre ; elles réalisent son idéal.

En parlant de la première il dit : « Puisse cet