Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/200

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plusieurs masles, et porter autant de belles houppes au bord de leur robe : les filles monstrer à descouvert par-tout leurs parties honteuses ; les mariées non, ains les couvrir soigneusement ; les filles s’abandonner à leur plaisir, et, devenues grosses, se faire avorter au veu et sceu d’un chascun ; mais mariées, estre chastes et fidelles à leurs maris : les femmes mariées, la premiere nuict avant l’accointance de leur espoux, recepvoir tous les masles qui sont de l’estat et profession du mary, conviez aux nopces, et puis estre loyalles à leurs maris : les mariées, presenter leur pucellage au prince avant qu’au mary : mariages de masles : les femmes aller à la guerre et au combat avec les maris : femmes mourir et se tuer lors ou tost après le decez de leurs maris : femmes veufves se pouvoir remarier si les maris sont morts de mort violente et non autrement : les maris pouvoir repudier leurs femmes sans alleguer cause ; vendre si elle est sterile ; tuer sans cause, sinon pource qu’elle est femme, et puis emprunter femmes des voisins au besoin : les femmes s’accoucher sans plainte et sans effray ; tuer leurs enfans pource qu’ils ne sont pas beaux, bien formez, ou sans cause : en mangeant, essuyer ses doigts à ses genitoires et à ses pieds : vivre de chair humaine, manger chair et poisson tout crud :