Page:Chasles - La Fiancée de Bénarès, 1825.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
100

Vos fils vivront sans liberté !
Ouvrez vos entrailles sanglantes ;
Arrachez au vivant tombeau,
Qui leur sert de premier berceau,
Ces fils qui seraient des esclaves !
Par quels crimes ont-ils mérité de servir ?
Les condamner au jour pour les charger d’entraves,
Ah ! ce serait trop les punir !

Ces nuages de feu promènent-ils la foudre ?
Non ; ce sont les ombres des morts !
Ces drapeaux étendus sur les débris des corps,
Sont souillés de sang et de poudre ;
Le coursier hennissant aux échos de ces lieux,
En vain redemande son maître.
A l’aube qui, demain, brillante va renaître,
ne rouvrira point les yeux.