Page:Chasles - La Fiancée de Bénarès, 1825.djvu/55

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» Faire jaillir la nuit, des sons mystérieux ;
» Chanter, au sein des airs, l’hymne religieux ;
» Aux soupirs de l’amour prêter ce charme tendre,
» Ce prestige muet que l’amour sait comprendre…
» Vains plaisirs ! leur douceur ne me console plus
» Des maux que je ressens, des biens que j’ai perdus ! »




Dans l’abîme éthéré, de rivage en rivage,
Vainement répétés par l’écho du nuage,
Se prolongeaient ces chants, soupirs mélodieux.
Sans entendre sa voix, les anges de ces lieux,
Frappaient leurs saints parvis de leurs danses rapides.
L’étoile brille au loin, et les jeunes Sylphides,
À des hymnes heureux, à des chants cadencés,
Asservissent leurs pas mollement balancés.

***