Page:Chastel de la Howarderie - Notes étymologiques , héraldiques, généalogiques, historiques et critiques sur les noms de famille et de lieu de l'ancien Tournaisis, du Hainaut, de la Flandre et de la Pèvele.djvu/10

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teinturier comme son père, mais son fils Nicaise se fit plombier et chaudronnier[1], métiers que continuèrent ses fils et petit-fils. Le dernier, prénommé Jean-Baptiste, alla se fixer à Mons, où son fils, François-Joseph fut aussi chaudronnier-plombier. Celui-ci, en outre de son fils Guillaume formant le degré IX, fut encore père d’André-Nicolas Ablay, né à Mons le 9 mai 1765, ordonné prêtre le 29 mai 1790, puis successivement curé de Vellereille-le-Sec et de Saint-Symphorien, paroisse où il mourut le 19 décembre 1831. C’est de la fin du XVIIIe siècle que date l’illustration militaire des Ablay, qui donnèrent au XIXe, trois lieutenants-généraux à la Belgique.

Cette famille porta pour armoiries, d’abord : De sable à trois têtes et cols de destrier d’argent, puis, en souvenir de son ancêtre Catherine de Hellem, femme de David Ablay : De contre-vair, au bâton de gueules en bande.

ABLAIN (d'). — C’est du village d’Ablain-Saint-Nazaire, situé non loin de Vimy en Artois qu’est sortie la famille d’Ablain dont le nom est parfois écrit d’Abelain. Le nom latin de cette commune est Ablanium. Il n’est pas expliqué par Harbaville en son Mémorial historique et archéologique du Pas-de-Calais, mais il nous paraît signifier défrichement. Les d’Ablain portent pour armoiries : d'argent à trois lions de sinople, lampassés de gueules ; à la bordure engrêlée du même. Cimier : un lion de l’écu issant. Cela est cause que cette famille s’est crue identique à la Maison de Lannoy, lez-Lis.

Voici ce que nous en savons :

I. Piérart ou Pierre d’Ablain eut sa demeure à Esquerchin, près Douai. Il épousa Christopheline Bilot ou Billot[2], fille de Jehan Bilot, écuyer, seigneur en Quiéri-la-Motte, etc., et de Marie du Fay. Le 6 octobre 1449, il vendit conjointement avec sa femme la part d’héritage de celle-ci à Jehan Bilot, écuyer. son beau-frère[3]. Il mourut avant le 10 mai 1454, et le seul enfant que nous lui connaissions suit, II.

  1. Idem, Chirographes, acte du avril 1670, où Nicaise figure arec Rock, son fils aîné.
  2. Bilot : De gueules à la croix d’or ; au chef d’hermine.
  3. Archives du Château du Fay, à Cobrieux, Nord. France. — Amaury Louys de la Grange, Fragments généalogiques. Tournai. Vasseur-Delmée, 1881, in-8°, p. 8.