Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/139

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CHAPITRE IX

��Pisistrate.

���près avoir erré sur le globe, l'homme , par un instinct touchant , aime à revenir mourir aux lieux qui l'ont vu naître , et à s'asseoir un moment au bord de sa tombe , sous les mêmes arbres qui ombragèrent son ber- ceau. La vue de ces objets, changés sans doute , qui lui rappellent, à la fois, les jours heureux de son innocence , les malheurs dont ils furent suivis , les vicissitudes et la rapidité de la vie , raniment dans son cœur ce mélange de ten- dresse et de mélancolie , qu'on nomme l'amour de son pays.

Quelle doit être sa tristesse profonde, s'il a quitté sa patrie florissante, et qu'il la retrouve déserte , ou livrée aux convulsions politiques l

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