Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/158

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CHAPITRE XIV

��Suite.

���uoique les Jacobins se soient indubi- tablement proposé Lycurgue pour mo- dèle, ils sont cependant partis d'un principe totalement opposé. La grande base de leur doctrine étoit le fameux système de per- fection 1 , que je développerai dans la suite ;

��1 Ce système (plus ou moins reçu par le reste des révolution- naires, mais qui appartient particulièrement aux Jacobins), sur lequel toute notre révolution est suspendue, n'est presque point connu du public. Les initiés à ce grand mystère en dérobent religieusement la connoisr.ance aux profanes. J'espère être le premier écrivain sur les affaires présentes qui aura démasqué l'idole. Je tiens le secret de la bouche même du célèbre Cham- fort , qui le laissa échapper devant moi un matin que j'étois allé le voir. Ce système de perfection a obtenu un grand crédit en Angleterre, parmi les membres de la Société correspond dante. MM. T. et H. paroissent en avoir adopté les principes , de même que l'auteur du General justice, livre (quelle que soit d'ailleurs la différence entre mes opinions et celles de l'auteur ) , qui annonce des vues peu communes en politique. On trouvera tout ce qui a rapport à cet intéressant sujet, dans la seconde partie du cinquième livre de cet Essai.

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