Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/163

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CHAPITRE XV.

��Suite.

���IU même instant, mille guillotines san- glantes s'élèvent à fois dans toutes les cités et dans tous les villages de la France. Au bruit du canon et des tambours , le citoyen est réveillé en sursaut au milieu de la nuit et reçoit l'ordre de partir pour l'armée. Frappé comme de la foudre , il ne sait s'il veille ; il hésite, il regarde autour de lui , il aperçoit les têtes pâles et les troncs hideux des malheureux qui n'avoient peut-être refusé de marcher à la première sommation , que pour dire un dernier adieu à leur famille ! Que fera-t-il? où sont les chefs auxquels il puisse se réunir pour éviter la réquisition 1 ? Chacun pris séparément se voit

1 J'ai déjà dit que l'idée des réquisitions vient de Sparte. Tous les citoyens étoient obligés de servir depuis l'âge de vingt ans

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